lundi 19 janvier 2015

Top 2014 : 5 pochettes qui tuent


Danny Spiteri - Crea Island

Des nuages s'agglutinent aux pieds d'une plateforme abandonnée, grignotant le métal , envahissant une grande partie de l'espace. A l'arrière plan, une chaîne montagneuse mange crânement des bouts de ciel . L'impression de profondeur est totale .. Dans le coin, là, tout devant, un type en costard , debout sur un bateau.. Il toise le paysage du haut de son pouce et demi. Détail inquiétant, ses mains enfoncées dans ses poches... que cache-t-il? 




CHROMB! - II

Des silhouettes en filigrane qu'on a envie de toucher, un coucher de soleil pourpre et hypnotique devant lequel se dresse fièrement une immense machine/demeure (?) qui invite notre imagination au vagabondage... Et cette dernière s'en donne à coeur joie, bondissant d'un coin à l'autre de la pochette, flattée de prendre part à cette étrange caravane pour un périple à travers cet immense désert moderne teinté de vie..





Plaid - Reachy Prints


Contre les parois de ce crâne radiographié s'emmêlent différents matériaux; béton rugueux d'un immeuble fatigué, caresse légèrement fruitée des feuilles de l'arbre ou tout simplement le souffle du vent, tous s’éparpillent pour mieux se côtoyer ensuite, adroitement mâchés, malaxés par cette mâchoire terrible, qui tend vers un espace plus sombre.. 






Unwound - Rat Conspiracy

Les contours sont flous, le public fasciné , ça donne direct envie d'y jeter une oreille. On espère un son crade, noyé sous les fumées opaques de quelques marlboro crachées au sol entre deux morceaux acides. Cette pochette , comme l'album qu'elle contient , d'ailleurs, semble hésiter  entre deux états:  une nonchalance assumée et envoûtante, et une agressivité fauve dont on portera les marques un long moment. De quoi se rouvrir une bière et de s'en griller une.





Vessel - Punish, Honey

Des corps tendus vers l'infini s'échappent un amas de notes distordues, agressives, nécessaire. On songe à l'idéal Grec, au marbre glacé d'un gladiateur en train de jouir sur son adversaire, la face couverte de poussière, les muscles gonflés sous la chair, l'empereur abaisse son pouce...


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